Le blog de sensei jo

l m'arrive aussi de regarder autre chose que les films de J.C.V.D., hier soir une longue soirée télé. Mais avec un tel film, c'était un plaisir. La diffusion des 7 samourais en version intégral et original.
 

Un film culte

L’histoire se déroule au XVIème siècle : des paysans d’un petit village doivent faire face aux attaques annuelles d’une bande de brigand d’une quarantaine d’hommes, ils viennent piller les récoltes. La solution est de faire appel à des rônins. Le problème, c’est qu’ils n’ont que du riz à offrir à des mercenaires.
 

Le hasard les met en contact avec Kambei, noble vétéran. Il décide de rallier leur cause. Ils se mettent en quête d’autres samouraïs. Avec son jeune disciple, il réussi à trouver 5 autres rônins. En route pour le village, un intrus les suit, qui semble complètement fou : c’est Kikuchiyo que le groupe va finalement accepter.
 

Après avoir monté un système de défense dans le village (les deux groupes apprennent alors à se connaître et à travailler ensemble), les protagonistes attendent anxieusement la bataille finale.
 

Shichinin no samouraï (les sept samouraïs) est un monument du cinéma mondial, le film de Kurosawa a influencé beaucoup de cinéaste. Les américains feront un remake avec (les sept mercenaires), où  le réalisateur ira jusqu’à reprendre le dialogue. On pourrait qualifier le film comme un western nippon, mais les valeurs sont différentes, les notion de héros, de bon, de méchants, des rapports de force sont bien loin des héros virils des westerns américains.
 

Des samouraïs, des rônins, des hommes d’armes sur le déclin rechercheront la rédemption dans une mission suicide. Des paysans peureux et lâches se révèleront comme des chiens de guerres au comportement bestiales. La scènes ou les femmes tuent un brigand à coup de fourches, haches est d’une rare violence.
 

La dernière phrase du film, qui est reprise dans « les sept mercenaires » ou les dernier héros regarde les tombes de leurs compagnons et les paysans, qui sont retournés à leurs travaux. Elle intensifie la morale de l’histoire : («  Nous avons encore perdu ! Ce sont les paysans les vainqueurs, pas nous !... »)

 Le contexte du tournage du film.

Après la capitulation du Japon en 1945, l’occupation américaine avait assimilé le Bushido, aux kamikazes et au nationalisme japonais. Il avait jugé bon de limiter ce genre cinématographique, l’histoire féodale du Japon. Kurosawa du attendre la fin de l’occupation en 1952 pour commencer son projet.